Partage

« L’engagement extérieur, le souffle intérieur, s’élèvent ensemble »

Pascal Denoël, dans le film « 89°59’59 » – Opération grand Nord »

Pascal écrit pour donner et partager.

Partager ses émotions au travers des poèmes qu’il a composés souvent sur le vif au moment où le trouble le gagne comme tout être hypersensible. Ils sont nés dans tellement de lieux différents, en voiture, en train, en avion, dans son lit, sous une tente, en marchant dans les grands espaces, ou encore au travail… Mais aussi dans des moments si propices à l’évasion des idées quand le calme extérieur permet de mettre au repos les sens pour libérer l’intérieur.

Partager des concepts qu’il forge à partir de ses expériences de vie. Pascal est un observateur insatiable qui a le talent de relier entre eux des petits faits épars pour en faire des aphorismes, véritables guides dans la vie. Il les rassemble dans des ateliers qu’il anime et les partage à l’occasion de conférences.

Partager encore et toujours dans les livres qu’il écrit, en espérant qu’il prenne un jour le temps de les publier, fondés sur des histoires empruntes de ses tranches d’une vie si riche, de ses explorations intérieures et extérieures nourries par ses expéditions variées et souvent extrêmes.

Livret sur l'Amour

Haïkus

Le Haiku est art difficile qui oblige à concentrer une émotion dans un espace contraint.

J’aime glisser dans mes poèmes des clés cachées, des incertitudes d’interprétation, pour inviter le lecteur à s’interroger, voir de se perdre s’il se donne la possibilité de transgresser ses barrières rationnelles, et donc de laisser ses rêves et ses émotions se développer en lui afin de voyager sur les continents de la pensée.

A corps et à nuits,
Nos caresses en couvre-lits,
Volupté inouïe.

Capri
0

Séparés trop longtemps,
Une brèche dans l’espace-temps, et
Faire l’amour tant et tant.

Confinement
0

Sans amour je flétris.
Sans toi je dépéris.
Sans nous, je suis fini.

Dépendance
0

Elle a sonné, l’heure !
De donner le temps, au cœur.
Je t’attends, Âme sœur.

Deuxième vie
1

Me mord ta cravache
Qui pique, ce que je me cache.
Ainsi prise, je lâche

Enfin
0

Dès demain, ton toit.
Des deux mains, je te vole !
Dès demain, à toi.

Galanterie
0

Notre vie, ici,
Amoureuse et sans souci,
Est une poésie.

Harmonie
0

La nuit sans sommeil,
Je pense à toi, m’émerveille.
Sur toi, mon coeur veille.

Insomnie
1

Mon p’tit corps sans toi,
C’est cet orphelin pantois
Au grand coeur sans toit.

L'absence
0

L’appel du lointain…
Et partir sans fin. Puis, toi…
Alors, je reviens.

L'aventurier
0

Mon esprit délice,
Depuis que vers toi se glisse,
Mon p’tit coeur novice.

L'émoi
0

Je rêve de ses deux mains,
En chemin vers mon sexe carmin.
L’attendre… C’est surhumain.

L'escalier
0

L’amour ce chemin,
Qu’on parcourt main dans la main,
Fous comme des gamins.

L'inscouciance
0

Ils sont venus à nous,
Les moments miaou miaou,
Où le temps se dénoue.

La chance
1

Le feu joue et danse
Sur tes fesses en cadence
Marquées par ma transe.

La cheminée
0

Une Amie m’a écrit.
En pleurant j’ai compris,
D’Amour, était le cri.

La lettre
1

Perdu dans ce train,
Ce parfum… C’était le tient !
Effluve du lointain…

La madeleine
1

Pensée un possible
Qui fleurit le très sensible
Et rend invincible.

La pensée sauvage
1

Je te rêve endormie,
Tendre comme du pain béni,
Divine ma mie.

La moitié
1

Quand tu seras loin
Et que tu n’iras pas bien,
Souviens-toi mes mains.

La force
1

Quand tombe le jour,
Que je me vautre sans amour,
Je m’abîme sans tambours.

La paroie de verre
0

Bercée par ta voix,
J’ai vu le souffle de ma voie :
Mon toit, c’est bien toi.

Vibrations
0

Demain le grand jour !
Ton Odlo, ma seconde peau.
Ensemble mon amour.

Sur ma peau
0

Voilà je me couche,
L’âme pleureuse comme l’est l’automne,
Sans toit, sans ta bouche.

Vagues
0

Danseuse de rue,
Ton cerceau charnel envoûte
Les âmes des corps nus.

Sensuelle
0

Enfin tous les dieux,
On ne fera qu’un, nous dieux,
Rien que tous les dieux.

Rêves en i
0

Le temps est si gris,
Que les chats sont à l’abri.
Même les plus épris.

Novembre
0

Cet homme, mon abri,
Avec qui, l’amour est mon lit.
À nouveau, je jouis !

Renouveau
0

Bohème dans mon lit,
Je rêve aux divines folies,
Qui à toi me lient.

Liberté
0

Étrange alchimie,
Ces trois corps origamis
Aux âmes endormies.

Les amants
0

Moi, nue et sans peur,
J’ai osé pour le meilleur,
Lui confier… Mon cœur.

Le trésor
1

Errants seuls, hagards…
Et nous voilà, en oeuvre d’art,
Forgée du hasard.

La rencontre
0

J’ai croisé tes yeux
Pour me lover dans tes larmes
D’un bonheur moelleux.

La tendresse
0

Rêvasser à deux,
Au lit matin, les corps chauds,
Seuls avec les dieux.

La torpeur
1

Le temps sans mépris
Suspend des ponts sur Paris
Pour amants épris.

Le baiser
0

La pluie cogne dru.
Sous ton ombrelle, mon coeur.
Brille, ce soleil cru.

Le temps
0

Je pleurais d’amour
En pensant à nos vieux jours :
Ensemble pour toujours.

Le cadeau
1

Mon ventre polisson,
Quand il pense à ce garçon,
Volent les papillons.

Le frisson
0

Quand La femme d’amour
Est un amour de femme,
L’Amour dure toujours.

Le secret
0

A corps et à cœur
Sous nos peurs de soie vêtues.
Sans toi, je me meurs.

Le manque
0

Poèmes libres

Elle dit que son mail est magnifique…
Mais non. Il n’y a rien de magique.
Il n’est qu’une visible petite partie
De leur profonde et pure harmonie.
Une fraction de lui, une partie d’elle.
C’est cette connivence qui est belle !

 

Elle dit, lui demande s’il a oublié…
Ah ! cruelle est cette question posée,
Et que douloureuse est cette pique.
Enfin, il n’existe qu’une réplique :
Pas d’avantage la distance ni le temps,
N’effaceront jamais leurs sentiments.

 

Elle dit qu’elle y pense souvent…
Mais pourrait-il en être autrement ?
Dans un même élan ils se reconnurent,
Comme si la mémoire de leur futur
Etait apparue par le génie de l’Amour
Comme un attachement de toujours.

 

Elle dit qu’elle occulte toute pensée…
Cette lutte, quelle souffrance en vérité !
Déchirée entre son Moi et son émoi,
Difficile de naître une seconde fois.
Une destinée achevée est son appropriation,
Passé ou avenir, est-ce la vraie question ?

 

Elle dit, mais Lui, eux, que disent-ils ?
Les Dieux ont tout organisé paraît-il,
Pour ces êtres adorables, sensibles, fiers
Leur sont promis l’harmonie, la lumière.
Il est sa force, elle sa muse, c’est merveilleux !
Son complément, son Essentiel. Soyez heureux.

 

Et s’ils n’y arrivent pas tous les deux ?
Alors, beaucoup de compassion pour eux,
Alors aux Dieux odieux, à Dieu,
Adieu.

Elle dit
0

Tandis qu’Elle s’arrête
A la Porte de nos cieux,
Se perdent dans ma tête
Les larmes de nos yeux.

Les larmes des cieux
1

Un tout petit rien pour toi :
Une harmonique de moi…

 

Juste rien que le plaisir,
De créer pour t’écrire.
Le plaisir de te savoir
Heureuse de recevoir…
Un ti mail de rien du tout.
Mais composé par ton Loup !

 

Séparés par la Cause,
De La belle vie en rose…
Ces jours manqués sont cruels !
Supplices pour Lui et Elle !
Ce chant d’Amour qui nous tue,
Louve des villes l’entends-tu ?

 

Un tout petit rien de moi :
Une harmonique pour toi…

Un tout petit rien
1

Poèmes nés au pied de l’Everest

La vie est multiple et si elle est faite de grandes causes ou de grandes ambitions comme celle de gravir l’Everest, elle est faire de détails, d’anecdotes, de sensations, d’émotions dans des successions d’instants.

Alors, lorsque le cœur m’en dit, des poèmes surgissent dans mon esprit, sous la forme adaptée d’Haikus, si brefs, si pénétrants, si adaptés à un petit rien.

Alors voilà, homme de partage, je vous laisse les découvrir, en espérant que certains vous mettront en joie

La nuit en torpeur,
Me saisissent tes grandeurs,
Et me gagne la Peur.

Avalanches
0

Le corps se répare,
Les icefalls, de neige se parent,
Et tête se prépare.

Dans l'attente
2

Le Doc pique Grincheux,
La Miss et Maître Ioda scrutent,
Le kat et Joyeux.

L’équipe
1

Dis-moi Grand Sherpa
Qu’la Covid ne te prendra !
Sinon, tous en bas

Le destin
1

Cette tour de glace,
Qui domine la trace, menace !
Mon sang se glace.

Le passage
1

Cet outil obscène,
Dit que je manque d’oxygène…
A moi, mes gênes !

Saturation
1

Les hélicoptères,
Chassent la glace de son silence,
Et les humbles se terrent.

Le balai
1

Leurs timbres envahissent
Mon âme qui alors se hisse,
Dans des limbes très lisses.

Puja
0

Je me sens si mal,
Quand mon cœur se fait la malle,
Et mon souffle s’emballe.

Haute altitude
2

Dis-moi sac à dos,
Toi qui connais les secrets,
C’est si loin, là-haut ?

Le Compagnon
1

Je cherche le courage,
Nu dans mon sac de couchage,
D’oser, à mon âge.

Veillée d’arme
1

Son piolet Manchot
Recueille la glace pour que l’eau,
Naisse dans son réchaud.

Le chercheur d’eau
1

La mélancolie
Submerge ma volonté et
Me glace dans mon lit.

Humeur du Camp 3
2

Traînent devant ma tente,
Ces illusions d’ox masquées,
Encordées d’attente.

Les passants (du camp 3)
0

Enlace, ralenti,
Comme le serpent de Mogli,
Et vous englouti !

Le froid
0

De jour comme de nuit,
Son aura protège sans bruit,
L’esprit qui s’enfuit.

Le bonnet
1

Ah, sacrée canaille !
Quelle trouvaille cette faille de taille
Qui prend en tenaille.

Combe Ouest
0

Usés par le temps,
Les bons petits plats s’invitent,
Dans l’âme des Satans.

Rêveries culinaires
1

Le casque sur la tête,
Les classiques qui jouent en fêtes
M’élèvent en poète.

Evasion musicale
1

Empreint d’idéaux,
Sans vous, Houston, ma base,
Fou, d’oser là-haut.

La fusée
1

Tu m’attends, je sais.
Que l’instant ne resterai,
D’un baiser, tu sais.

Lettre au Sommet
1

Flap, prient les drapeaux,
Crac, mugissent les hélicos,
Vlap, dansent les corbeaux.

L'air d'ici
0

Le plus dur sous tente,
C’est ce que cache cette détente
L’implacable attente.

Longueur de temps
1

Les opinions fusent,
Les conjectures profusent,
L’issue est l’intruse.

La foire
1

Délicats bijoux,
Fleurissant de leurs écrins,
Perlent sur mes joues.

Les-mots-sion
2

Pour garder raison,
Me visse au fond de tes yeux,
Sans émotion.

Sang-froid
1

Magicien des cimes,
Le vent joue la pantomime,
Et notre liesse s’abîme.

Prévisions météo
0

Tu n’as pas le droit,
Nous qui existons par toi,
De nous lâcher là !

Le réseau
2

Transi par le froid,
Je rêve de cette madeleine,
Aux effluves de roi.

Le chocolat chaud
1

Mon cœur d’artichaud,
Est si nu là-haut, qu’il se
Love dans l’tient si chaud.

Le réfugié
2

La montagne pleure,
Comme les cerisiers en fleurs,
Aux temps des couleurs.

Eboulements
1

Je t’ai vu partir,
On t’a empêché de mourir,
Et puis… Ton sourire.

Petite mort
1

La neige surferai,
Le vent fou chevaucherai,
Au sommet j’irai.

Volonté
2

Maître de séant,
Il casse les plus vaillants,
Tout devient Néant.

Le vent
1

La pensée s’habille,
De noblesse quand attaquée,
Elle devient fragile.

Renoncement
2

Que le vent cesse, là.
Que neige disparaisse, là-bas.
Mais je suis bien las…

Je voudrais
2

Sème le vent qui gèle,
Balaye la neige qui étouffe,
Et revient au sel.

L'essentiel
2

La hache du temps,
Avec la neige et le vent,
Fend l’âme qui attend.

La patience
2