Ascension Everest

La préparation, le physique

Tout le monde pense à l’ascension de l’EVEREST, mais ce n’est qu’une petite partie de ce qu’il faut faire pour atteindre le sommet.

Il faut se préparer physiquement bien sûr, tout le monde y pense. Mais il y a beaucoup d’autres axes qui nécessitent de s’y consacrer sérieusement.

Sur ce post, nous nous focalisons sur la préparation physique

Il faut développer la puissance musculaire des cuisses, qui vont fondre pendant la préparation et l’ascension. Et ce elles sont le moteur principal pour gravir les pentes raides.

Les abdominaux qui soutiennent le haut du corps doivent aussi être renforcés.

La traction des bras également, qui vont être un apport important puisqu’il faudra se tracter sur la corde fixe en soutien des cuisses qui est installée sur le parcours, mais aussi la propulsion avec les bâtons.

Il me fallait donc faire une PPG, Préparation Physique Généralisée pour ceux qui connaissent.

N’ayant jamais fait de musculation, j’ai donc pris un coach sportif Ronan Sibiril qui a commencé à me tester. Verdict : j’avais un potentiel de progression important ! En particulier au niveau des fessiers, qui viennent en relais des cuisses.

Effectivement, en le voyant 2 fois par semaine sur 2 mois, avec tout un tas d’exercices impensables que j’ai fait avec intensité, j’ai constaté une progression étonnante !

Un des points clés pour réussir une ascension sans oxygène est de développer sa VO2MAX. Pour cela, rien de mieux que le vélo et la course à pied avec les terribles fractionnés. J’ai ainsi vu ma VO2MAX grimpé à 63 !


Un autre point clé est de développer les cellules à s’adapter à l’altitude. Pour cela, il faut les faire basculer en mode hypoxie, normoxie. J’ai donc loué une tente pour dormir la nuit pendant 4 semaines avec une atmosphère appauvrie pour simuler une altitude pour commencer à 2300 m, pour finir à 4000 m les 10 derniers jours. Mais j’ai aussi fait des exercices avec un masque pour simuler des hautes altitudes : 6000 m au repos ou 3100 m à faire des séances de vélo fractionnés sur mon home traineur. Ce dernier exercice était une véritable souffrance.

Mais cette souffrance est aussi un acte de préparation mental, nous y reviendrons. Sur le plan physique, il faut aussi habituer le corps à l’endurance, car il s’agit de monter 4 jours de suite 7 heures par jour, et plus de 10 h pour l’assaut final. J’ai fait 5 fois par semaines en plus des autres exercices de PPG de la course à pied.

Pour être complet sur le plan physique, j’ai traversé les Pyrénées en août par la Haute Route des Pyrénées (HRP – 774 kms et 45.000 m de dénivelé en 18 jours). En janvier, je suis allé en Equateur faire 5 ascensions en haute montagne de suite en 10 jours :

  • PASOCHOA : 4.200 m
  • RUMIÑAHUI : 4.722 m
  • ILLINIZA (NORDE) : 5.116 m
  • COTOPAXI : 5897 m
  • CHIMBORAZO – 6.268 m

Enfin, j’ai fait un test d’effort une semaine avant de partir pour voir quelle était ma puissance maximale, point clé pour savoir mes capacités à grimper sans oxygène. J’ai pu développer 340 watts.

Ainsi, doté d’une puissance de 340 watts et une VO2 max de 63, une approche théorique indique que je peux monter au sommet sans oxygène. Mais il y a d’autres paramètres, nous y reviendrons.

2 réflexions au sujet de « La préparation, le physique »

  1. Ravi de t’avoir accompagné dans cette préparation. Je peux témoigner de ta rigueur et de ton investissement sans faille mais toujours avec une touche d’humour!
    À très bientôt pour fêter cette ascension !

Répondre à sylvie Simon

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